mardi 13 octobre 2015

Vers Sahanivotry

Mardi 13 octobre
Debout de bonne heure je vais aider Florian à arroser le jardin… La pompe pompe, et plutôt bien mais il faut pomper souvent. Quelques petites modifications permettraient une plus grande efficacité et surtout une usure moindre du mécanisme trop souvent sollicité en porte à faux. La grande parcelle est vraiment méconnaissable par rapport à l’an passé et devient petit à petit prometteuse ! Bravo Florian.
On récupère des vélos de l’asso. Ils ont eu bien du mal à en fournir 3 à peu près en état. Il va falloir mettre le nez dans le garage… Avant de partir nous rencontrons le nouvel adjudant du poste de gendarmerie. Très bonne maîtrise du français. Il nous demande si AM ne pourrait pas fournir le poste en… électricité. Je lui ai répondu qu’on cherchait d’abord les pirates et qu’ensuite c’était pas trop le but d’AM ! Bon vers 8 h, Gérard Claudie et moi, partons direction Sahanivotry, au sud. Il fait encore très bon et le paysage est magnifique. 
Les premiers méandres de la rivière du village de Sahanivotry
Partout dans les champs des paysans s’activent : labours, repiquage, hersage… en plus la route descend en pente douce, ce n’est pas trop fatiguant. En cours de route on voit un camion qui s’est écrasé en contrebas de la route et qui est en cours de démontage dans le lit de la rivière. Le chauffeur a péri dans le terrible accident.

Au bout de 8 km on arrive à l’entrée du village, c’est jour de marché. Sur un emplacement on y vend des dizaines de cochons de toutes tailles, du petit à peine sevré à celui prêt à être tué.
Plus loin nous laissons les vélos chez OTIV, l’organisme de crédit bien implanté ici avant d’aller voir Raymond pour le saluer et lui préciser ce que nous voulions pour connaître mieux sa commune. Gérard lui parle aussi des projets agricoles et des conditions à réunir pour les soutenir.


Nous le laissons pour déambuler un moment au milieu des échoppes et des marchands de nourriture. Nous rencontrons un responsable de syndicat agricole de Manandona… contact à creuser. Nous voyons aussi comment se vendent le pétrole pour l’éclairage (700 Ar les 25 cl) et l’huile de cuisine. On utilise une mesure.  Un des marchands se débrouille  pour la vider partiellement dans le fût avant de verser dans l’entonnoir du petit récipient. Pour l’huile on peut même la vendre à la cuiller à soupe (100 Ar la dose) !
On traverse le marché pour descendre vers la rivière. L’aventure continue. On se déchausse pour passer le gué pour se diriger vers l’école Ambohimanarivo.

 
Pour arriver à l'école, il faut passer un petit pont aux planches bien espacées et suivre un chemin au sol bien rouge.


 On se présente à l'équipe. Le directeur n’est pas là, mais nous rencontrons son adjoint. Le directeur et trois des enseignants ont changé depuis l’an passé. Moment joyeux avec les enfants et les enseignants.


On repart guidés par trois femmes qui participent à la vaccination contre la polio. Elles nous expliquent leur travail et nous emmènent à la rivière par un passage plus délicat. Claudie et moi glissons sans choir mais Gérard se retrouve assis dans l’eau ! Rien de grave ! Le marché se termine, les taxis B se remplissent. Je passe à l’épicerie bar encombrée de poivrots où j’achète une bouteille d’eau sous les rires des consommateurs ! Retour au bureau d’Otiv où nous retrouvons Patrick le responsable local, tiré à quatre épingles et doté d’un humour ravageur. On récupère les vélos et en route, ça monte bien sûr et en plus le vent du nord nous retarde… Du coup comme il est 13 h passées il fait très chaud ! Un des vélos est cruel… On arrive au gîte où Vohangy nous a préparé un plat magnifique. Elle a dû passer pas mal de temps à la présentation !

Sieste bien méritée puis on commence à s’organiser un peu… Plus tard les enfants Nonny 8 ans (fille) et Noé 10ans, reviennent de l’école. Claudie peut enfin rejouer à la maîtresse d’école ! Il y a de quoi faire car ils avaient beaucoup de travail en français. Un de ces jours elle vous racontera les incohérences incroyables dans ces devoirs et la manière d’imposer le français à ces petits élèves de classes surchargées (plus de 50 élèves).

Nonny, Claudie et Noé au travail
Un petit tour avec Gérard dans la lumière du soir sur la route où on rencontre des gens connus lors des autres séjours… nous rentrons , le ciel s’obscurcit rapidement. La soirée commence. Bonne nuit.
Jacques

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