mercredi 15 octobre 2014

Rattrappage 2

Lundi 13 octobre

Il faut se lever de bonne heure ce matin pour partir aux grands Tsingys, le jour est à peine levé pour le petit déjeuner et l’au revoir à Pascale la propriétaire sympathique de cet hôtel campement au très original jardin botanique bien apprécié de Michel Cécile et Blandine. On prend la Nationale 8 sur quelques km, en fait une très vilaine piste aux radiers défoncés avant de bifurquer vers cette autre partie du parc.

Jeune femme aux énigmatiques dents dorées...

Déjà des villageoises sont à pied d’œuvre pour nous vendre du ragout de poulet, des citrons, des graines… certaines femmes affichent des dents en or. Nous entrons dans le parc avec notre guide officiel en tenue qui nous équipe de baudriers, de cordes courtes et de mousquetons pour la sécurité. Nous commençons par voir quelques lémuriens, un nocturne et trois diurnes… mais ce seront les seuls. 

Lémurien nocturne éveillé par les touristes...

Après un parcours forestier fort impressionnant (lianes, ficus étrangleurs…) on commence l’escalade de ces roches insensées. Le calcaire grisâtre montre des vagues coupantes et très solides de plusieurs dizaines de mètres de haut. C’est vraiment un site bluffant. 


Pas facile à escalader non plus : des échelles, des repose pieds fixés dans les parois, un pont de singe au-dessus d’un vide impressionnant et menaçant, des redescentes dans des grottes où il faut passer à quatre pattes pour franchir certains passages.

Le pont de singe

 On a croisé un rat sauteur et mangouste effrayés par notre présence et aussi quelques touristes admiratifs (et oui). On sort de là vers 12 h après 4h de surprises et d’émerveillement. On retourne ensuite au village ramener notre guide, traverser la rivière Malambolo en bac et s’arrêter au bistrot pique niquer autour de bières, thé et tonic. Retour sur la piste de 120 km : 50 pourris et le reste où on peut atteindre les 60 km/h. Nos muscles endoloris sont encore bien secoués ! On s’arrête quand même voir un beau caméléon qui traverse imprudemment la route. Il fait toujours très très chaud et on a consommé beaucoup d’eau et de THB !

Le caméléon imprudent

Vers 17h 30 juste avant le coucher du soleil, nous voici arrivés à Belo sur Tsiribihina pour chercher et trouver rapidement un hôtel bien curieux situé près d’une des rares mosquées de Mada, le Menabe. Dans une cage vit un crocodile triste et les salles aux plafonds élevés, éclairées au néon dégagent une impression de fin de vie coloniale. Dans le coin d’une salle un vieux projecteur de cinéma 16mm  (un Debrie, type Education nationale des années 50). Les chambres sont sympa et propres, on prend (25000 AR envir 8€ la chambre avec douche et wc). Les pièces sont surchauffées par le soleil de cette journée et le ventilateur brasse joyeusement cette moiteur. Que la douche est bienvenue ! On reste à discuter et à dîner (simple et bon), mais vers 21h on va se coucher en espérant assouplir nos corps… Quelle journée inoubliable encore !


Mardi 14 octobre

Le muezzin chante l’appel à la prière (quelle sono encore !) vers 5 h. On a eu bien chaud cette nuit ! Les oiseaux chantent et se poursuivent dans l’air déjà tiède du matin. Installé dans un angle de la loggia je vois la ville s’éveiller, les premières charrettes tirées par des zébus approvisionner le marché, les voix des gens montent jusque là. Le brouhaha de la vie quotidienne démarre, les groupes électrogènes aussi, tandis que le soleil éclaire la ville. De mon perchoir je vois aussi les toits de tôles rouillées, des palmiers, des papayers. De l’autre côté on aperçoit le fleuve qui a donné la richesse à ce point névralgique. Pourtant la fragilité et la rareté des infrastructures routières limitent bien les déplacements. Bosco nous dit qu’en saison des pluies les gros camions 4X4 mettent 25 jours pour remonter les 300km de la « nationale 8 » qui part d’ici. Finalement notre route nous paraît plus douce. Le patron de l’hôtel nous salue après nous avoir raconté son histoire. Arrivé là en 1964 il a vu évoluer la ville, la concurrence aussi, les 4x4 qui ne s’arrêtent plus que pour manger… C’est lui qui avait acheté le projecteur et la grande salle devenait le cinéma du village. Air France amenait colons et films sur le petit aéroport… maintenant la vidéo  aremplacé le cinéma et le projecteur n’est plus qu’un élément décoratif. Il nous raconte aussi l’arrivée de la masquée payée par l’Arabie Saoudite.

L'ancienne salle de cinéma


 Nous prenons le bac pour traverser la Tsribhina, belle balade sur le fleuve très acif dès le matin. 


La sortie du bac
Vers 10 h on arrive au parc de Kirindy, réserve privée très intéressante. Une promenade de 2 heures dans cette forêt sèche qui contient des tas de plantes intéressantes mais aussi des lémuriens, des oiseaux et des reptiles. 

Un lémurien gourmand

Nous déjeunons sur place (soupe) puis sieste puis retour ver Morondava après quelques arrêts : association de sculpteurs dans un village, les baobabs amoureux et l’inévitable, archi prévisible et pourtant magnifique coucher de soleil sur l’allée des baobabs. 


Une huppe faciée avec une proie

On a beau le savoir, en vrai c'est plus beau...

Salut les géants ! On passe la soirée avec des amis des Pidoux, Henriette et Marcel dans un restau de poisson fabuleux « chez Alain » capitaines rouges énormes et camaros au menu…

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