lundi 20 octobre 2014

du 18 au 20 octobre


Samedi 18 octobre
Quelle nuit ! Une fête près de l’hôtel dure jusqu’à 1h du matin avec ses cris et sa sono terrible. Un peu de silence et vers 2h notre voisin allume sa télé à fond réveillant  plein de gens autour de nous qui tambourinent les murs… Ambiance. Je finis par sortir et tambouriner à sa porte, il (ou elle ?) baisse un peu le son. On finit par s’endormir. A 7 h il coupe le son de cette putain de télé. A 8 h on quitte le Hasina pour n’importe quoi d’autre (plus tard Albine nous invitera à dormir chez elle ce qui résoudra notre problème). Les filles partent pour préparer l’inauguration de « Célapousse » et avec Michel nous préparons un peu l’agenda avant d’aller voir Mr Raoul, le bijoutier Rotariste, qui nous fait un change intéressant (1€ pour 3200 Ar). C’est tout un rituel : on rentre dans l’arrière salle, son bureau, qu’il referme à clé, on discute de façon très policée de tout de rien, on donne le taux de change, puis Mr Raoul ouvre son coffre énorme et compte religieusement ses billets. Il n’a pas omis de vérifier que nos billets de 50€ ne sont pas des faux. Puis on se salue et on retraverse son magasin, c’est plus rapide et plus avantageux que la banque. Un petit tour pour acheter le soude sac et admirer le travail des ferblantiers et on file chez Lalalouss l’autre fondatrice avec Cécile de Célapousse. 



Cette asso se propose de fabriquer des chemises inspirées de celles portées autrefois par les tireurs de pousse et de les vendre sur le mode 1 achetée 1 offerte aux membres de l’association des tireurs de pousse. 

Les tireurs de pousse avec Lalalouss et Cécile

On se retrouve à une vingtaine dans le jardin du magasin de mode de Lalalouss (superbes créations) à écouter, essayer, acheter ces fameuses chemises.




 Punch et douceurs… On rentre pour piqueniquer chez Albine. Petite sieste avant l’arrivée de Paul, notre Paul d’Anjou Madagascar, sur le retour vers Tana et qui nous transmet pendant 3 h sa mission sur place et répond à nos questions. Moment important qui va me gagner du temps. Retour d’Albine qui revient d’une journée de dépistage ophtalmologique avec un confrère venu de France. Nous allons dîner au restau voisin puis vite nous coucher.
Dimanche 19 octobre
La nuit est plus calme et c’est après le petit déjeuner que nous parlons un peu du projet de film à propos de la Fondation d’Albine. Nous prenons nos valises et Albine nous conduit en voiture jusqu’à la station de taxi B. Par chance c’est rapide et au bout de 20 minutes nous partons. 


 Je retrouve les paysages de plus en plus familiers, modifiés par des constructions récentes très colorées. Il fait beau et la température est très agréable. C’est dimanche et les gens vont ou reviennent des offices. C’est très calme. Vers 11 heures nous arrivons à Manandona. Au moment du dernier coup de frein je vois ma valise de matériel passer à l’horizontal devant le pare-brise et chuter sur la chaussée ! Panique, je pense à mon ordi qui est dedans. J’engueule les chauffeurs pour le mauvais arrimage et on monte vers le gîte. Là nous retrouvons Mme Vula avec beaucoup d’émotions et faisons la rencontre de Bintse, l’ethnobotaniste engagé sur le projet jardins. Personnage bien sympathique. En fait le contenu de la valise volante n'a rien, l'ordi est intact ! Uuf ! On défait nos autres valises, on installe la moustiquaire biplace en fixant (merci Bintse) 4 clous dans le plafond et en la suspendant grâce à des ficelles de sizal. Il vaut mieux faire ça tout de suite. Repas que Vola nous a préparé gentiment, belle salade de crudités, un peu de viande avec des frites, des bananes et mangues (celles de Morondava). Nous mangeons face à la porte ouverte sur ce formidable paysage. Presque comme un retour à la maison ! On a ramené quelques pommes et des noix de notre jardin, au grand plaisir de Vola qui en portera à ses petits enfants. Une bonne sieste puis je vais discuter photo avec Bintse. C’est à ce moment là que Gabriel arrive de son WE à Antsirabe tout pimpant. Bon moment de retrouvailles encore. Blandine et moi sortons marcher pour reprendre contact avec le village. Les rues s’animent un peu dans cette fin d’après-midi. 




Nous allons au sud puis remontons la N7 au nord jusqu’à la sortie du bourg avant d’aller saluer Philibert, le maire. Retrouvailles encore.  




 Plus loin des jacarandas en fleurs nous confirment l’installation du printemps. ­­­­Auparavant on a rencontré d’autres personnes connues et inconnues comme celui qui nous emmène voir son lémurien en cage puis son magasin et les jeux de boules qu’il a créés pour lutter contre l’alcoolisme…
Nous rentrons avant la nuit. Peu après, Vola nous sert le repas et vers 19h après le repas des 4 convives c’est le début typique et très calme d’une très longue soirée de Manandona : douche au seau, silence, travail ou détente pour un lever avec le jour. L’installation électrique va très bien et il n’y a plus de coupures la nuit.
 
Lundi 20 octobre
Quelle bonne nuit au grand calme ! On a pu récupérer de toutes les fatigues accumulées. Au lever du jour Mme Vulo est déjà là et on se lève rapidement. La température extérieure est très agréable. Tout va bien. La moustiquaire s’est avéré très efficace et les moustiques ben tenus à distance.
Après le petit déj je croise Damien le directeur du Centre de Formation Professionnel fraîchement créé. Petite voix, regard fuyant, je m’attendais à plus d’énergie pourtant bien nécessaire pour la création d’un tel établissement. J’espère me tromper. Puis Philibert vient me chercher, il y a ce matin la présentation des élèves dans la cour avec leurs professeurs.

Ils sont très nombreux (120) de 10 à 27 ans de tous niveaux en quête d’une formation professionnelle. L’écolage est gratuit ce qui a certainement attiré du monde… discours. Et je dois en faire un très bref pour leur souhaiter bon courage. J’ai quand même du mal à imaginer le contenu de leurs cours vu les différences de niveau et le flou dans les objectifs de formation. Il y a plusieurs lieux de formation en attendant une hypothétique construction. Nina la fille de Philibert a été nommée directrice administrative, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée.
Avec Blandine et Bints nous allons voir les jardins situés au dessus du gîte. Les clôtures sont abimées et poules et poussins picorent joyeusement à l’intérieur. Deux portes étaient ouvertes. Seul dans le 3ème jardin un jeune jardinier arrose consciencieusement 3 platebandes de bred, carottes et oignons. Le puits a déjà été creusé il reste à en finir la dalle de fixation de la pompe. 

 

Un peu plus tard au gîte je peux parler avec Joséa qui me parle aussi de ses craintes à propos des jardiniers (trop jeunes, ils oublient etc…). Je lui demande aussi le bilan des poulets gasy de l’an passé auquel nous avions refusé de nous adjoindre. Seuls 2 des 10bénéficiaires continuent avec succès. Elle me parle aussi du projet PAPRIZ très proche du SRI qui marche bien en ce moment.
Rivo le tradipraticien avec qui nous allons tourner demain, vient me rencontrer pour préparer le film sur l’utilisation des plantes médicinales. Bints le connaît déjà et sert de traducteur. C’est un monsieur très calme et tout à fait intéressant. Nous passons près d’une heure à passer les différents thèmes que nous aborderons.
Je fais ensuite le tour des bureaux pour saluer Nadja le comptable et discuter avec lui de la gestion du gîte et de ses attributions. Il gère maintenant OLDES les greniers communautaires et les comptes généraux. Nina l’eau et les projets. Ils m’affirment que tout va plutôt bien et que l’argent rentre comme il le doit ou à peu près. Tout cela n’a pas l’air trop épuisant. Je ne sens vraiment pas une énergie formidable orientée vers Vovonana mais plutôt un papillonnage excessif vers d’autres lucioles argentées. Là aussi j’aimerais me tromper.
Poulet gasy au menu avec des légumes et une salade de fruits pour précéder une petite sieste paisible. Un peu plus tard je retrouve deux gars (Eli et Geaorges) de la commission jeunes de 2012, étudiants à Antsirabé et en vacances jusqu’en janvier ( ?). Ils me demandent de reprendre la formation vidéo commencée ensemble. Je vais essayer de les intégrer au projet de film en cours.
Plus tard je revois Nina à propos de la commission jeunes que je veux rencontrer pour faire un bilan depuis un an. Elle prend les devants et m’annonce une fonte des effectifs passés de plus de 100 à 35, avec toujours les interventions de Sissy de Vahatra. J’ai un peu de mal à savoir la fréquence des activités basket et dance. On fixe une date. Il est 17h tout se ferme…
Blandine, Bints et moi partons dans le village profiter des derniers rayons du soleil et distribuer les photos que j’ai ramenées aux uns et aux autres. Grands mercis et sourires…
On rentre pour le dîner, Bints range son herbier qu'il avait mis à sécher et on se prépare à une soirée bien calme.

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