vendredi 31 octobre 2014

31 octobre

Vendredi 31 octobre
Debouts dès 5h30, le soleil se lève sur le mont Ibit. Aujourd’hui journée calme en prévision, nous avons décidé de ne pas aller à Antsirabe ce soir et resterons donc ces quatre derniers jours ici. Ce sera plus paisible sans doute. Mais les choses parfois ici se mettent en place sans qu’on n’y prenne garde, dans le bon comme dans le mauvais sens.
Blandine retourne au CSB2, le courant passe vraiment bien avec la sage-femme, pour cette nouvelle journée de distribution de médicaments et de pointage des bénéficiaires.
Nina vient me voir pour me présenter Arilala de Vahatra qui remplace l’ancienne  coresponsable de la commission jeunes, Sissy. 
 
Arilala, responsable de la commission jeunes
 Coup de chance je suis bien disponible. Cette jeune femme animera désormais cette commission ( ?) qui va redémarrer mi-novembre. J’apprends aussi qu’il n’y avait plus rien eu du tout depuis mai dernier… pourtant on m’avait dit il y a quelques jours que. Bon. Nous discutons pendant une bonne heure du contenu de ces nouvelles animations. Plus de course aux chiffres (plus de 100 inscrits l’an passé) mais seulement 35 places pour des activités concrètes comme la cuisine, l’hygiène et l’équilibre alimentaire. Je pense qu’il y a là des liens possibles avec nos projets jardiniers et ceux de la santé, et puisqu’il s’agit de cuisine pourquoi pas relancer une nouvelle fois les cuiseurs économiseurs de bois… C’est une animatrice expérimentée qui m’a dit qu’elle me communiquerait ses rapports d’activités. A suivre donc. Peu après c’est Philibert qui passe me voir. Je lui montre les photos d’hier et il me confirme que le président a promis dans son discours en malgache de faire installer l’électricité à Manandona et à Sahanivotry. Quelqu’un lui a suggéré d’écrire au plus vite aux autorités concernées pour leur rappeler cet engagement prononcé le 30 octobre à Manandona ! Pourvu que ça ne passe pas aux oubliettes de l’Histoire. Je lui parle aussi d’une chose que Bints a vu à Majunga où la municipalité affiche la liste des partenaires et la liste des projets qu’ils soutiennent afin d’assurer une plus grande transparence pour les bailleurs de fonds… et éviter des chevauchements troublants. Je lui suggère d’en faire autant, et au moins que s’il ne l’affiche pas qu’il la communique à ses partenaires dans un souci de transparence. Il trouve l’idée intéressante mais craint la fuite de partenariats… à suivre cela aussi. Il en profite pour nous inviter dimanche à un baptême d’un enfant d’un des membres de sa famille.
Arrivent ensuite le représentant national de France Volontaires et la chargée de suivi. Ils ont été retardés par une panne de voiture : une rotule avant a cédé dans un virage, sans grande conséquence. Ce retard m’a finalement bien arrangé. 

 
Rencontre avec les envoyés de France Volontaires
 Philibert et moi répondons à l’enquête qu’ils font sur ce projet et nos deux associations. C’est chaleureux mais précis sur les objectifs et les moyens. Michel les avaient déjà contactés. Les journaux de l’asso les ont impressionnés favorablement comme nos réponses, d’autant plus qu’ils ont pu interroger Coline sur son stage et les conditions matérielles de son déroulement. Monsieur Ratsimba m’a même fortement suggéré de demander un accord de siège qui nous simplifierait bien la vie (douane, visa etc) et que nous pourrions, d’après lui, facilement obtenir vu le passé et les engagements d’Anjou Madagascar. Il me donne même un contact dans le service qui s’occupe de ça au ministère des Affaires étrangères. A suivre aussi donc !
Ce matin nous avons décidé (Vola nous dit que ça ne marchera jamais) de faire du pain et une pizza dans le four que Tanguy avait fabriqué il y a quelques années. Avant de descendre, Blandine et Bints avaient pétri la pâte à pain qui a très bien levé. Quand Blandine est revenue du CSB2 nous avions fini le nettoyage du four et fait un feu d’enfer dedans avec les chutes de coffrages de Gabriel. 

 
Le four pendant la chauffe
 Quand les flammes ont cessé, nous avons enfourné pizza et pain. Tout à cuit plus vite que prévu (on ne connaissait pas les qualités du four) mais une fois les coins un peu noircis enlevés, tout le monde, nous avons réussi à inviter Vola, s’est régalé. Donc le four marche et plutôt bien car les briques étaient encore bien tièdes après 19h. Gros défaut, c’est vorace en bois !

La pizza héroïque
 Petite sieste habituelle et on a continué avec Bints le film sur son travail d’ethnobotaniste. Un tradipraticien passait par là pour le saluer et nous avons pu l’interviewer. Intéressant personnage. 

 
Bints et la détermination des plantes de son herbier
  Le jour baissant nous sommes partis à la rencontre des gens à qui je voulais donner des photos de l’an passé. Nouveaux moments chaleureux. Je profite de la jolie lumière et de la confiance des gens pour continuer ma série de portraits.

Petite fille contre la porte bleue

 
Grand mère dans le couchant

 En cours de route nous allons regarder la fabrique artisanale de pop corn installée près du gîte et dont nous entendons les explosions régulières. Une bombonne à fermeture étanche genre cocotte minute est remplie d'environ i kg de grain de maïs. On ferme la bonbonne, on chauffe un moment puis on l'ouvre brutalement, dans l'explosion du changement de pression les grains de maïs sont projetés dans un tunnel en bois (et autour) en devenant pop corn. Etonnant non ?

Chauffage de la bombonne
 
Ouverture et explosion des pop corn

 
Le ramassage dans et autour du tunnel
 Nous rentrons au gîte tandis qu’à l’ouest le ciel s’enflamme encore avec des constructions nuageuses invraisemblablement belles, zébrées d’éclairs bleutés. Dîner léger, un film et dodo.

Encore un ciel inoubliable...

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